L’Homme qui tua Lucky Luke

Matthieu Bonhomme  - Ed. Lucky

Pour tous les amoureux de Lucky Luke, mais pas seulement, cet album est une belle réussite, une véritable ode au western. Dans un registre un peu différent des histoires de Morris – notre fameux cowboy parait un peu plus sérieux – cet album reprend les ingrédients classiques du genre : le héros solitaire, un peu mystérieux (là c’est carrément une légende vivante) qui arrive dans une petite bourgade perdue de l’ouest américain, un forfait qui vient d’être commis (l’or des mineurs a été dérobé) et une communauté sous l’emprise malsaine d’une famille, en l’occurrence les frères Bone et leur père aussi mauvais qu’une teigne, ou plutôt qu’un crapaud baveux. Sans oublier bien sûr le saloon où on boit, on joue au poker et on se bagarre.

Voilà pour le tableau. Évidemment notre héros se fait à peine tirer l’oreille pour accepter la proposition que lui font les habitants de Froggy Town, retrouver le coupable et l’or des mineurs. On se doute que cela n’ira pas sans quelques embûches, d’autant plus que Lucky Luke est confronté à une pénurie aussi mystérieuse que douloureuse de tabac, ce qui pourrait bien l’amener à perdre son sang froid.

Matthieu Bonhomme a vraiment mis sa griffe dans cette histoire aboutie, plus proche du western réaliste. Et on n’aura de cesse de se demander jusqu’à la fin, qui va descendre l’homme qui tire plus vite que son ombre ?